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L'  essentiel

"Modeh Ani" D.ieu merci, je suis en vie!

Chaque jour amène de nouveaux combats. Ou plutôt, un seul combat, qui prend des

formes diverses : la lutte de Je veux contre Je dois. Le premier champ de bataille de

la journée est votre lit, et le premier coup est tiré au moment où votre réveil se met à

sonner. Je veux tendsle bras pour appuyer sur « snooze » ; Je dois est prêt à sauter

du lit pour commencer une nouvelle journée.

C’est pourquoi les premières instructions du Code de Loi juive sont : « Sois fort comme

un lion lorsque tu te lèves le matin pour servir ton Créateur. » Parce que si vous gagnez

cette bataille, le reste est du gâteau.

D.ieu a choisi de retourner votre âme dans votre corps et de vous faire à nouveau don de la vieVoici des munitions pour ces escarmouches matinales : pensez que chaque nuit, votre âme monte aux cieux pour se recharger.

Ce matin, D.ieu a choisi de retourner votre âme dans votre corps et de vous faire à nouveau don de la vie, ce qui est un signe manifeste qu’il y a un petit coin d’obscurité dans ce monde qu’il vous appartient d’éclairer. D.ieu a confiance dans votre capacité à remplir cette mission.

Maintenant, exprimez-le : 

Modeh ani léfanekha melekh ‘haï vekayam, ché-hé-’hézarta bi nichmati be’hemla, raba émounatékha.

Je Te remercie, ô roi vivant et éternel, de m’avoir restitué mon âme ; grande est Ta fidélité.

Ce sont les premiers mots que nous prononçons chaque matin, alors que nous sommes encore étendus dans nos lits.

Nos premiers instants de conscience sont consacrés à remercier D.ieu pour le don de la vie.

Peu importe ce que nous avons fait hier ou pendant la nuit ; rien ne peut entacher l’innocence de ces premiers mots qui inaugurent notre conscience.

Vous avez encore du mal à vous extirper du lit ? Utilisez votre imagination.

Représentez-vous allongé là alors qu’un roi ou un chef d’État se tient devant vous, attendant que vous vous joigniez à lui pour accomplir une mission de grande importance.

Et bien, il ne s’agit pas d’un roi ou d’un président.

C’est Celui qui crée les rois, les présidents et le monde entier à chaque instant.

Et vous aussi. De nouveau. Aujourd’hui.

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Se laver les mains au réveil
Il faut savoir se mouiller

Vous voilà réveillé-e, habillé-e, vous avez même remercié D.ieu de vous avoir restitué

votre âme, c’est parfait. Une minute : vous êtes-vous lavé les mains avant de vous lever

de votre lit ?

Les raisons :


Dans le Saint Temple de Jérusalem, les prêtres devaient laver leurs mains avant de

commencer leur service quotidien. Chaque personne est un prêtre dans le temple de

son foyer et de son cœur.


Lorsque le corps se repose, l’âme s’élève en haut pour se recharger. Seules les fonctions les plus basiques de l’âme demeurent en place,

celles requises pour assurer les fonctions corporelles de base. Le vide qui en résulte permet que s’installe un état spirituel négatif appelé

toumah (impureté). À notre réveil, nous nous lavons les mains pour éliminer les restes de cette toumah.


Au cours de notre sommeil, nos mains entrent en contact avec des parties de notre corps normalement recouvertes. Nous les lavons donc avant de prier.


La marche à suivre :


Avant de dormir, préparez un verre d’eau et une bassine vide et placez-les à côté de votre litAvant de dormir, préparez un verre d’eau et une bassine vide et placez-les à côté de votre lit (et non en dessous).


À votre réveil, après avoir récité le Modeh Ani, rincez la main droite jusqu’au poignet, puis la main gauche. Recommencez, puis recommencez de nouveau. Cette ablution est appelée Nétilat Yadayim (ou, en yiddish, Néguel Vasser).


Dites la bénédiction :


Baroukh Ata Ado-naï Élo-nou Melekh haolam achère kidéchanou bemitsvotav vétsivanou al nétilat yadayim
Béni sois-Tu, Eternel, notre D.ieu, Roi de l'univers, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a donné l'ordre concernant l'ablution des mains.


Débarrassez-vous de cette eau impure au plus vite.


Détails :

Coutume ‘Habad : après vous être lavé les mains, habillé et être allé aux toilettes, lavez-vous les mains une seconde fois (de la même manière) à un lavabo et seulement alors, dites la bénédiction – désormais dans un état de corps et d’esprit plus présentable. (Note : l’eau doit être versée sur les mains à partir d’un récipient, non d’un robinet.)


Avant Nétilat Yadayim, nous nous abstenons de :

marcher sur une distance de quatre coudées (env. 2 mètres), toucher des vêtements, de la nourriture ou des orifices corporels,

réciter une quelconque bénédiction ou prière (à l’exception du Modeh Ani).
Vous ne vous êtes pas lavé les mains à votre lit ? Faites-le à la première occasion.
Lavez-vous les mains chaque fois que vous dormez plus de 60 minutes.

Si c’est une sieste diurne, inutile de préparer l’eau avant, marchez jusqu’au lavabo le plus proche et ne dites pas de bénédiction.

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Le Chéma
Proclamez votre foi

Nous habitons un mirage cosmique. Nous percevons des myriades de créatures, toutes

apparemment autonomes et indépendantes. Mais, en tant que Juifs, nous croyons qu’il

n’existe en réalité qu’une seule véritable entité. Un D.ieu qui est l’essence de tout. Un

D.ieu Unique qui se manifeste dans une quantité infinie d’êtres créés.

Graver cette idée qui heurte l’intuition humaine dans nos consciences est notre plus grand

challenge. Mais c’est la clé pour parvenir à reconnaître notre Créateur et développer une

relation avec Lui.

Dans ce but, nous récitons matin et soir le « Chéma » : trois passages bibliques (Deutéronome 6, 4-10 ; 11, 13-21 ; Nombres 15, 37-41) qui commencent par la profession de foi exprimant l’essence du Judaïsme : Écoute Israël, l’Éternel est notre D.ieu, l’Éternel est Un. Le Chéma

évoque ensuite certaines bases du Judaïsme : l’amour de D.ieu, l’étude de la Torah, le principe de la rétribution et de la sanction divines et

notre exode d’Égypte. Cliquez ici pour retrouver le texte complet du Chéma.

Contempler les mots du Chéma nous permet de voir au-delà du mirageContempler ces mots nous permet de voir au-delà du mirage, et de

vivre en conformité avec cette réalité.

Quand :

« Quand tu te coucheras et quand tu te lèveras » – Deutéronome 6, 7.

Le matin : pendant le premier quart de la journée, à partir du moment où il y a suffisamment de lumière pour reconnaître un ami à une courte distance.

Le soir : à partir de l’apparition des étoiles jusqu’à l’aube. De préférence avant minuit.

(Cliquez ici pour trouver les horaires exacts du Chéma pour n’importe quel lieu ou date.)

Comment :

Dites le Chéma dans votre langue si vous ne comprenez pas l’hébreu.

Assurez-vous que votre environnement soit propre et décent et veillez à articuler et à énoncer soigneusement chaque mot. Pas d’interruptions pendant la durée de cette prière.

Couvrez vos yeux avec votre main droite pendant que vous récitez le premier verset, de façon à parer à toute perturbation extérieure. Récitez le verset à voix haute, pour la même raison.

Dans l’idéal, les hommes devraient porter le Talith et les Téfilines – des Mitsvot évoquées dans le Chéma – lors de la récitation du Chéma du matin.

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Tsitsit
Franges non négligeables

 

Le Judaïsme représente plus qu’une frange de la population : c’est notre uniforme.

Sous leur chemise, les hommes et les garçons juifs portent un poncho appelé talith

katan (littéralement : petite cape), avec des franges qui pendent aux quatre coins,

tel que le prescrit la Torah (Nombres 15, 37-40) : « Ils feront des franges aux coins

de leurs vêtements... »

Ces franges, appelées tsitsit, sont enroulées et nouées de manière à nous rappeler

toutes les mitsvot. La valeur numérique des lettres hébraïques qui forment le mot tsitsit donne une somme de 600. Ajoutez-y les huit fils et les

cinq nœuds de chaque tsitsit, et le total est 613. Vous comprenez à présent pourquoi il est de coutume de laisser pendre les tsitsit à la ceinture,

de manière visible. Avoir un rappel tangible des mitsvot renforce notre capacité à contrôler les élans de notre cœur.

Ces franges sont enroulées et nouées de manière à nous rappeler toutes les mitsvotSeuls les vêtements présentant quatre coins doivent avoir

des tsitsit. Or, peu de vêtements de nos jours (hormis les ponchos) ont quatre coins, c’est pourquoi nous portons spécialement un talith à quatre

coins pour pouvoir accomplir cette mitsva. Lors des prières du matin, les hommes portent un talith gadol, qui est une version plus grande du talith.

Traditionnellement, les petits garçons portent un talith katan à partir de l’âge de trois ans.

Techniquement, le port des tsitsit est une mitsva de jour. Mais, d’après la kabbalah, les tsitsit devraient être portés même pendant le sommeil nocturne.

Porter un Talith Katan :

Inspectez les tsitsit chaque jour et démêlez-les. S’ils s’effilochent ou se déchirent, montrez-les à un rabbin pour vous assurer qu’ils sont toujours cachers.

Avant de mettre le talith katan, dites :

Baroukh atah Ado-naï E-loheinou Melekh haolam achère kidechanou bemitsvotav vetsivanou al mitsvat tsitsit.

Béni sois-Tu, Éternel notre D.ieu, Roi de l’univers, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a ordonné au sujet de la mitsva de tsitsit.

Matza

Les Téfilines
Cuir noir

 
« Vous les attacherez en signe sur votre main et ils seront un souvenir entre vos yeux »

– Deutéronome 6, 8.

Vous avez un cerveau, tout un monde en soi. Votre cœur en est un autre. Et vos mains se

retrouvent souvent investies dans des activités qui leur sont totalement étrangères, à l’un

comme à l’autre. Ce sont là trois systèmes bien différents.

Alors, vous mettez les téfilines. Au commencement de votre journée, vous reliez votre tête,

votre cœur et votre main au moyen de ces câbles de cuir, afin qu’ils travaillent de concert,

animés d’une même intention. Et ainsi, lorsque vous sortez ensuite à la rencontre du monde,

toutes vos actions sont en harmonie, coordonnées dans un même objectif...

Les téfilines sont une paire de boitiers de cuir noirs contenant des parchemins hébraïques. L’un des téfilines est pour la tête, l’autre pour le bras. Chacun est constitué de trois éléments : les parchemins, le boitier et la lanière. Les parchemins sont insérés dans des boitiers faits de cuir peints en noir.

Vous reliez votre tête, votre cœur et votre main au moyen de ces lanières de cuirUn boitier est sanglé sur votre tête et l’autre sur votre bras, face à votre cœur. On fait cela une fois par jour – de préférence lors des prières du matin – en récitant le passage appelé le Chéma Israël. Cette mitsva est accomplie par les hommes juifs âgés de 13 ans et plus, chaque jour excepté le Chabbat et les Jours de Fête les plus importants du calendrier juif.

Voici un très bref guide du débutant pour la mise des téfilines.

Si vous n’en avez pas encore, achetez une paire de téfilines cachères.
Si vous avez une paire, veillez à la faire vérifier. Les parchemins à l’intérieur gagneront à être inspectés par un spécialiste.


# Réveillez-vous.
# Faites votre toilette et habillez-vous.
# Sortez les téfilines de leur sac.
# Mettez les téfilines.
# Dites la prière du Chéma Israël (au minimum).
# Enlevez les téfilines.
# Enroulez les lanières autour des boitiers.
# Remettez les téfilines dans leur sac.
# Temps total estimé (mis à part le réveil, la toilette et l’habillage) : 5 minutes.

 

Pour des instructions détaillées sur la bonne manière de mettre les téfilines,

avec des illustrations et la prière du Chéma Israël,

référez-vous à notre rubrique complète sur les téfilines,

et en particulier notre guide pratique de la mise des téfilines.

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Cha’harit – la prière du matin
Se lever et s’élever

Le soleil s’est levé ; une nouvelle journée vous attend.

Il est temps de gravir une échelle, de monter vers les sphères célestes et de fortifier notre

sensibilité pour D.ieu et la spiritualité. Après ce boost quotidien, nous redescendons,

équipés pour affronter la journée et les difficultés qu’elle présentera.

Cette échelle est la prière du matin, Cha’harit, récitée quelque part entre le lever du soleil

et la mi-journée (le plus tôt sera le mieux). La prière dure, en moyenne, une demi-heure.

Cha’harit est précédée de plusieurs pages de bénédictions et de prières préliminaires. Après ce préambule, l’ascension de l’échelle commence.

Premier barreau :


Contenu : Hodou – un ensemble de versets qui louent le Tout-Puissant et les Psaumes 30 et 67.

Thème : La simple reconnaissance de D.ieu comme Maître de l’Univers, et un engagement à obéir à sa volonté.

La Amida révèle le lien intrinsèque qui nous relie avec le Créateur, un lien qui transcende l’émotion ou l’intellect


Deuxième barreau :


Contenu : Les « Versets de Louanges », une série de Psaumes (l’essentiel en est les Psaumes 145-150), précédée d’une bénédiction (Baroukh Cheamar) et suivi par une autre (Yichtaba’h).

Thème: Susciter un attachement émotionnel à D.ieu grâce à la conscience de Ses prodiges.

Troisième barreau :


Contenu : Le Chema, précédé de deux bénédictions et suivi par une.

Thème: Contempler le fonctionnement des mondes supérieurs et la compréhension de la grandeur et de l’unité de D.ieu.

Quatrième barreau :


Contenu : La Amida.

Thème: Dans la Amida, on se tient devant D.ieu et on s’adresse à Lui directement, Lui demandant de pourvoir à ses besoins. Cette proximité exprime une complète unité avec D.ieu, une révélation du lien intrinsèque qui nous relie avec le Créateur, un lien qui transcende l’émotion ou l’intellect. Cette prière est récitée en se tenant debout immobile, et à voix basse.

La redescente


La Amida est suivie par des prières pénitentielles, une brève lecture du rouleau de la Torah les lundis et jeudis (et d’autres jours de fête), le « Cantique du Jour », suivi par les hymnes « Ein keElokeinou » et « Aleinou ».

Remarques :

Les hommes adultes portent les téfilines et le talith pendant la prière.
Quand il y a dix hommes, le kaddich est récité plusieurs fois au cours de la prière, et l’officiant répète la Amida à haute voix tandis que le reste de la congrégation répond « Amen ».
Pour les jours spéciaux (par exemple, Chabbat, les fêtes, les jours de jeûne), il existe des variations particulières.

Certaines prières sont ajoutées ou supprimés.

Aimer D.ieu
Déployez vos ailes

« Aime ton D.ieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tous tes moyens »

– Deutéronome. De même qu’un oiseau s’élève dans les cieux grâce à ses deux ailes,

une mitsva est transportée vers le haut par des ailes d’amour et de crainte de D.ieu.

De plus, aimer D.ieu est une mitsva, l’une des six qui sont applicables à chaque instant

de notre vie.

Mais comment fait-on pour avoir des ailes ? En d’autres termes : si vous n’aimez pas,

à quoi cela sert-il d’avoir une mitsva d’aimer ?

Mais la réalité est que nous sommes nés avec des ailes. Nous avons juste besoin d’un peu d’exercice pour les déployer et apprendre à nous en servir.

 

Nous avons un amour inné pour D.ieu, mais, comme l’écrit Maïmonide, si vous ne pensez jamais à D.ieu, il est dur de ressentir de l’amour pour Lui.

La réalité est que nous sommes nés avec des ailes, nous avons juste besoin d’un peu d’exercice pour les déployer et nous en servirAlors,

à quoi faut-il penser ? Voici une méditation, prescrite par Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi :

# Le matin, avant la prière, contemplez la grandeur de D.ieu. Considérez les merveilles de Sa création.

Imaginez ce que la puissance qu’implique la création d’un tel univers – à partir du néant absolu – puis d’en maintenir l’existence à chaque instant.

#  Ensuite, considérez votre relative petitesse, combien insignifiant vous êtes face à une telle grandeur.
 

# Maintenant, imaginez que ce Créateur incommensurablement grand met tout de côté (si l’on peut dire)

pour prêter attention à vos prières, vous aider à accomplir vos mitsvot, étudier la Torah avec vous, et,

de manière générale, vous faire avancer dans la vie. Son amour pour vous est aussi infini qu’Il l’est.
Recommencez quotidiennement jusqu’à ressentir l’amour.

# Maintenant que vous avez les ailes, faites s’envoler quelques mitsvot. Vous avez une raison de vivre, faites-le par amour !

C’est bien plus agréable que de sentir que l’on porte un fardeau.

C’est pourquoi l’amour est une mitsva contagieuse : quand les autres voient une personne dont la vie est propulsée par l’amour de D.ieu, ils déploient leurs ailes pour voler avec elle.

La crainte de D.ieu
Crainte, révérence et émerveillement

 
La crainte de D.ieu est une mitsva très libératrice.

On peut représenter les choses comme ça : il y a deux forces qui dressent le décor de votre

rôle sur cette terre, l’amour et la crainte. Les plus petites choses dans la vie sont celles que

vous aimez et craignez le moins. Les plus grandes, sont celles que vous aimez et craignez

le plus.

Avec l’amour, vous fixez vos objectifs. Avec la crainte, vous fixez vos limites. Quelqu’un qui craint l’échec est destiné à ne pas prendre de risques. Quelqu’un qui a peur des autres est étranger à lui-même. Quelqu’un qui a peur de la vie n’a pas d’espace pour respirer.

La Torah nous libère en déclarant qu’il n’y a qu’une seule chose digne d’être crainte et ce n’est pas l’échec, pas les autres, pas même la mort. La seule chose à craindre est Celui qui est au-delà de toute chose et à l’intérieur de toute chose, Celui que nous appelons D.ieu.

Avec l’amour, vous fixez vos objectifs. Avec la crainte, vous fixez vos limites.Quelle est cette crainte ? Cela peut-être la simple peur que « Si je fais telle chose qu’Il n’aime pas, les conséquences ne seront pas bonnes. » Ou bien, pour celui qui ressent l’amour de D.ieu inné de son âme, c’est la peur de la séparation de cet amour et de cette unité, comme un enfant qui craint d’être séparé de ses parents. Pour ceux qui contemplent la grandeur infinie de D.ieu et les merveilles de Sa création, la crainte est un sentiment de révérence et de saisissement, affectant spontanément tous les sens, élevant la vie tout entière à un plus haut niveau.

Parfois le mot « révérence » convient mieux. Parfois c’est « émerveillement ». Mais dans toutes ces formes de crainte, il y a un point commun : la conscience d’une réalité au-delà de la vôtre qui définit et détermine tout ce que vous faites. Dès lors, chaque forme de véritable crainte de D.ieu est un affranchissement des limites de votre ego pour être absorbé dans un ensemble plus vaste. Un affranchissement que l’amour le plus puissant ne peut pas procurer. Car l’amour est avant tout une expression de la nature de celui qui aime, alors que la crainte, la révérence et l’émerveillement sont exclusivement tournés vers Celui qui est craint.

Et si vous ne ressentez pas cet émerveillement, ou pas même de révérence, voire pas même de crainte ? Dans ce cas, vous pouvez consacrer un moment chaque jour à méditer sur votre relation avec D.ieu, à devenir intensément conscient de Son immense et aimante présence. Lorsque cette conscience aura trouvé une place fixe dans votre cœur, tout ce que vous faites trouvera sa juste place, avec joie et plaisir. Vous serez libre.

La joie
Be happy!

« Servez D.ieu dans la joie », nous enjoint le Psalmiste.

La joie est un élément central du service de D.ieu. Le bonheur avec lequel on accomplit

une mitsva indique que l’on a conscience que servir le Roi des rois constitue un immense

privilège. Le Arizal, ce grand maître kabbaliste du 16ème siècle, a affirmé que les portes

de la sagesse et de l’inspiration divine se sont ouvertes devant lui uniquement par son

mérite d’avoir accompli les mitsvot avec une joie sans limites.

En vérité, tout ce qu’une personne fait – manger, dormir, travailler, et même ses loisirs – peut faire partie de son service divin, à condition que ce soit accompli avec les intentions qui conviennent. Dès lors, l’injonction « servez D.ieu dans la joie » s’applique de fait à tous les moments et à toutes les situations.

L’injonction « servez D.ieu dans la joie » s’applique de fait à tous les moments et à toutes les situationsPour celui qui est joyeux, les tâches les plus pénibles sont une lettre à la poste, et les adversaires les plus coriaces sont des fétus de paille. Une personne déprimée, en revanche, est léthargique et apathique, et la moindre difficulté lui semble insurmontable. Avoir le dessus dans la sempiternelle lutte contre nos tentations et notre égocentrisme naturel dépend en large mesure du fait de maintenir constamment une humeur joyeuse.

Une joyeuse méditation :

Imaginez que l’occasion vous soit donnée d’accueillir dans votre humble demeure la plus éminente personnalité du pays. Imaginez la joie et

l’excitation que cet honneur vous procurerait.
Considérez l’incommensurable grandeur de D.ieu.
Prenez encore un instant pour apprécier combien vous êtes petit et insignifiant en comparaison.
Considérez maintenant que, lorsque vous faites une mitsva, vous faites en sorte qu’Il réside parmi nous dans ce monde, et que c’est vous qui Le recevez !
Vaquez à vos occupations quotidiennes, celles d’une vie désormais pleine de sens.


Et encore une autre :

Reconnaissez que tout ce qui survient fait partie du plan divin, et que D.ieu est aux commandes.
Comprenez qu’aucun mal ne peut émaner de D.ieu, car Il n’est que bien.
Éprouvez un sentiment de sécurité en étant conscient que tout se passe exactement comme cela doit se passer, et qu’il y a Quelqu’un qui est là à veiller sur vous.

La Kippa
Restez couvert!

 

Une kippah (littéralement : dôme) est le terme hébraïque pour « calotte », appelée aussi en

yiddish yarmoulké, ou parfois koppel. La loi juive requiert des hommes de couvrir leur tête

en signe de respect et de révérence envers D.ieu lorsque l’on prie ou quand on prononce le

nom de D.ieu en récitant une bénédiction, pendant l’étude et lorsque l’on est dans une

synagogue ou une yéchiva. Cette pratique à ses racines à l’époque biblique, lorsque les

prêtres dans le Temple reçurent le commandement de se couvrir la tête.

Il convient également d’enseigner aux petits enfants à se couvrir la tête.Traditionnellement, les hommes et les garçons juifs portent la kippah à tout moment, en symbole de leur conscience d’une entité « supérieure » et de leur soumission envers elle.

Bien que cette pratique soit mentionnée dans le Talmud, il n’est pas fait mention d’une obligation en la matière ni la Bible, ni dans le Talmud.

 

Cependant, au fil de l’histoire, le port de la kippah est devenu une coutume juive acceptée par toutes les communautés, ce qui, d’après la majorité des autorités halakhiques, lui confère désormais un caractère obligatoire. Un Juif ne devrait donc pas marcher, ni même être assis, nu-tête.

Il convient également d’enseigner aux petits enfants à se couvrir la tête.

Même ceux qui ne se couvrent pas la tête en permanence le feront en signe de respect en assistant à des offices religieux comme dans un cimetière, dans une maison en deuil, ou à l’occasion d’un mariage.

De nombreux hommes et garçons juifs portent une kippah même lorsqu’ils portent un chapeau. L’idée en est que lorsque le chapeau est enlevé, que ce soit par confort ou par politesse, la tête reste couverte.

Bien que la plupart des Juifs ‘hassidiques portent la kippah noire traditionnelle, de nombreux Juifs portent des kippot (le pluriel de kippah) de différentes couleurs et motifs. Pendant les Fêtes Solennelles, beaucoup portent des kippot blanches.

Certaines communautés ont confectionné des kippot avec des motifs qui sont de véritables œuvres d’art.

Parmi les plus connues, on trouve celles réalisées par les artisans juifs du Yémen et de Géorgie, dont la plupart résident maintenant en Israël.

L’étude de la Torah
Allumez votre esprit

Les Juifs sont réputés pour être un peuple brillant. Effectivement, les livres et la sagesse

sont notre quotidien depuis quelque 4000 ans. Ça fait une sacrée quantité de livres et de

sagesse. Quelle sorte de sagesse ? Il y a d’abord les trucs basiques :

faire-ceci-ne-pas-faire-cela. Après il y a les histoires et les légendes.

Et puis il y a la sagesse réellement profonde, celle qui traite du sens de la vie,

ce qui inclut les secrets de la Kabbalah et des maîtres ‘hassidiques.

Elle est là qui vous attend. C’est même votre héritage personnel.

Et ça porte un nom : la Torah.

Torah partage la même étymologie que le mot hébraïque orah, « lumière » – ses enseignements projettent une lumière sur votre vie et vous indiquent le chemin. Et son étude est une mitsva. C’est même la plus grande mitsva que nous ayons.

Quand :

« Tu l’enseigneras à tes enfants et tu diras ses mots lorsque tu résideras dans ta maison, quand tu iras sur le chemin, lorsque tu te coucheras et lorsque tu te lèveras » – Deutéronome.

Son étude est une mitsva. C’est même la plus grande mitsva que nous ayons.Un Juif est toujours en train d’étudier la Torah. 24 heures par jour. 7 jours par semaine. 365 jours par an. Nous faisons des pauses pour manger, dormir, prier, gagner notre vie et refaire le plein d’énergie. Le reste du temps, nous nous connectons avec D.ieu en étudiant Sa sagesse.

Le minimum requis est que vous fixiez un moment pour étudier une fois par jour et une fois par nuit. Vous ne pouvez pas consacrer autant de temps que vous l’auriez voulu ? Soutenez une yéchiva et soyez partenaire de leur étude.

Qui :

Le riche et le pauvre, en bonne santé ou malade, jeune et vieux, brillant ou lent. La Torah est l’héritage personnel de chaque Juif.

Quoi :

« Ce n’est pas à toi de finir le travail, mais tu n’es pas non plus libre de t’en désister... » – Maximes des Pères.

Commencez avec les règles liées à la vie quotidienne, au Chabbat, aux fêtes, etc. Et puis continuez à étudier : il y a largement de quoi remplir plusieurs vies d’étude.

Articulez les mots de votre étude. Laissez la sainteté pénétrer et raffiner votre corps.

Comment :

Fréquentez un cours à votre centre ‘Habad-Loubavitch, ou à votre synagogue.

Se laver les mains avant le repas
Au-delà de Pasteur!

Votre table est un autel. Vous êtes le grand prêtre. Ce plat succulent devant vous,

est le sacrifice. Vous procédez à l’ablution rituelle des mains, dites une bénédiction

sur cette nourriture, puis attaquez le plat pour élever tous ces glucides et ces protéines

à un état divin.

Voici donc le b.a.-ba de l’ablution rituelle des mains

(connue sous le nom de « nétilat yadayim ») :

Faites-le seulement avant de manger un repas avec du pain ou de la matsa.

Le pain est considéré comme l’aliment par excellence. Les pommes de terre ne font pas le poids.


Cela peut vous paraître étrange, mais avant de vous laver les mains, assurez-vous qu’elles soient propres et non recouvertes de quoi que ce soit qui fasse obstruction entre l’eau et l’entière surf